How To : LOG OFF

Grand ménage 2020 et Tentative de Suppression des Aspects de ma Vie dont j’ai Honte : Réseaux Sociaux Édition. Beaucoup trop de journées passées à scroller en état de quasi-hypnose et à rentrer dans des tunnels internet sur des sujets dont je me fous éperdument. Je suis faible et complètement susceptible au design des sites destiné à capter l’attention et provoquer l’addiction, une seule solution donc : le sevrage total.

Étape 1 : Le dégoût

Normalement si vous passez beaucoup de temps sur internet cette étape est déjà atteinte depuis un moment. Sinon il suffit de s’informer sur les GAFAM, l’économie de l’attention…

Quelques ressources : https://www.jacobinmag.com/2018/11/log-off-facebook-twitter-social-media-addiction

http://www.openculture.com/2017/08/the-case-for-deleting-your-social-media-accounts.html

https://www.theguardian.com/technology/2017/oct/05/smartphone-addiction-silicon-valley-dystopia

Sortir de facebook : enjeux et alternatives

http://www.internetactu.net/2017/10/18/pour-un-retro-design-de-lattention/

https://www.reseau-canope.fr/la-course-a-lattention.html

http://www.seuil.com/ouvrage/pour-une-ecologie-de-l-attention-yves-citton/9782021181425

https://www.franceculture.fr/emissions/le-temps-du-debat/lire-ecouter-voir-qui-a-encore-du-temps-de-cerveau-disponible

Étape 2 : état des lieux

Pourquoi on se sent « obligés » de rester ?

1. Pour des raisons professionnelles ? Créez un profil « pro » (ou associatif ou autre), éventuellement géré collectivement et entièrement décorrélé de votre identité. Allez dans les paramètres et atomisez les notifications. Supprimez les applis de votre téléphone. (ou utilisez des applis baby-sitters pour limiter le temps de connexion, je ne suis pas spécialiste n’ayant pas de smartphone) voir aussi : Unfortunately, we can’t log off
2. Pour être au courant des sorties ? Cherchez les alternatives. Sur Lyon il y a villemorte.fr , le petit bulletin, les affiches dans la rue (7e, 1er), les newsletters des lieux… Acceptez de rater des trucs et découvrez la JOMO (Joy Of Missing Out). Exigez des organisateurs d’événement qu’ils investissent les alternatives !
3. Pour discuter avec les potes ? Perso la possibilité du chat me démotive un peu des rencontres AFK (away from keyboard), et je trouve ça triste. Il est vrai que la plupart du temps les gens ne répondent pas aux mails mais sont moins stressés par messenger. Tant pis ! la plupart des gens avec qui vous interagissez souvent doivent avoir votre email ou votre numéro s’ils vous cherchent. Pour les groupes de travail créez un canal sur framateam.org (basé sur mattermost, une alternative à Slack) et obligez tout le monde à vous y retrouver, c’est génial. https://framateam.org/

Étape 3 : un minimum de préparation

Pour les anxieuses et les stressés, sachez qu’il est possible et souhaitable de télécharger ses données sur Google, Twitter et Facebook. prenez vous-y 24h à l’avance (allez farfouiller du côté des paramètres > données personnelles / data / sécurité) on vous prépare un fichier au format HTML (plus facile à explorer) ou JSON (utile pour les études statistiques) à télécharger. J’y ai pas encore mis le nez dedans et je ne le ferai peut être jamais, mais ça donne l’impression de pas partir sans rien.

Pour la transition, c’est sûrement plus rassurant de simplement désactiver dans un premier temps. L’avantage c’est que ça permet de préparer en douceur un départ à long terme, l’inconvénient c’est que c’est très facile de revenir. La désactivation est possible sur facebook mais pas sur twitter, cependant ce dernier garde vos données pendant 1 mois après votre départ, donc en cas de reconnexion vous devriez tout retrouver.

Pourquoi désactiver / supprimer son compte et pas juste se déconnecter ? Au delà des questions éthiques des usages de ces grandes plateformes, si vous arrivez à vous discipliner, bravo à vous. J’en suis assez peu capable et je trouve super anxiogène et compliqué de gérer des messages qui viennent de plusieurs sources différentes, surtout quand on ne peut pas les traiter aussi clairement que dans une boite mail (sur messenger par exemple). Une ou plusieurs boites mails, un téléphone, c’est amplement suffisant.

À bas le capitalisme, vive les infolettres.