Une idée à la fois toxique moralement et politiquement, et pourtant étrangement réconfortante en temps de confinement où notre marge de mouvement est très limitée : nous sommes entièrement déterminés, il n’y a pas de libre arbitre et donc la liberté n’est qu’illusion.
Plutôt le genre de discours à éviter si on souhaite sortir du lit et agir sur le monde, mais quand on a pas d’autre endroit à fréquenter que son lit, j’imagine qu’on peut s’encanailler cinq minutes.
Fruit du hasard (or IS IT) je me suis retrouvée à regarder Devs d’Alex Garland tout en lisant « éloge de la fuite » d’Henri Laborit qui postulent tous les deux, l’un à travers la physique quantique et le big data revisité sauce SF et l’autre par son expérience de biologiste, qu’on est quand même drôlement déterminés ma bonne dame.
Évidemment j’ai pas pris de notes et j’ai déjà tout oublié mais le bouquin est : court, divisé en petits chapitres thématiques, la plupart du temps pas trop compliqué à lire, écrit par un rageux. Que des bons points.
Pour Devs je suis un peu plus sceptique et je ne peux pas vraiment le conseiller à moins que vous soyez déjà très amateurs du genre « lente exploration de la douleur humaine sur fond de théories quantiques massacrées au service de la SF », perso la série m’a perdue dès la coupe de cheveux de Nick Offerman, j’ai roulé des yeux devant l’obsession malsaine des Devs pour Jésus sur sa croix, et je fais encore des cauchemars de l’hologramme 3D de la petite fille blonde haute comme un gratte-ciel. Beaucoup de name-dropping de théories, attention ça peut créer un embouteillage d’onglets wikipédia si comme moi vous souffrez d’un déficit attentionnel. Si vous avez quelques heures devant vous allez plutôt piocher du côté des longs-métrages de Garland, Ex-Machina et Annihilation.
Un physicien répond à toutes les questions stupides que vous vous posez :